«le courage qu’il faut à la Maîtresse pour ne pas pleurer pour ne pas montrer qu’elle a peur rester calme en contrôle de la situation malgré la paralysie intérieure qui la gagne surtout ne rien laisser paraître
les gestes la réplique tout de suite répondre avec aplomb avant d’être complètement démolie une larve une merde une enseignante dont la réputation fera dire aux élèves celle-là on peut faire ce qu’on veut avec»
La Maîtresse, qui porte avant tout un regard lucide sur la profession d’enseignante, est aussi l’histoire d’un livre qui refuse de s’écrire. Peut-on tout dire, tout montrer, même le monstre en soi? Mère, enseignante, amante, la narratrice confond les rôles, ne sait plus qui elle est dans ce parcours labyrinthique.
La Dévorante avait révélé sa voix unique. La Maîtresse la confirme. Il n’y a maintenant plus de doute: Lynda Dion construit une oeuvre littéraire solide.
À l’adolescence, Lynda Dion achète son premier carnet après avoir lu le Journal d’Anne Frank. À l’université, elle s’inscrit en littérature française et empile les manuscrits pendant des années. Enseignante de français au secondaire, elle fonde le concours littéraire Sors de ta bulle! qui permet aux jeunes lauréats du secondaire de publier une première oeuvre. Elle rêvait d’écrire, mais elle a enseigné. Maintenant, elle fait les deux avec passion.