Personne ne reste indifférent aux insectes. On veut les chasser, les capturer, les libérer ou même les tuer. Que faire lorsqu’ils ont pris possession de notre âme?
«Mon corps ne m’appartient plus. Je suis une terre colonisée, envahie par les insectes. Je suis enterrée, mais toujours vivante. J’ai beau les maudire, je leur ressemble: nous sommes otages, ensemble. L’anxiété ronge mon esprit au rythme de mes fourmis. Je me gave, je me laisse mourir de faim mais ne tue pas les vers dans mon estomac. Mes cicatrices sont les sentiers des punaises, qui mènent à mon absence d’amour-propre. J’implore l’amour même si la mante religieuse me confesse que je ne pourrai jamais créer la vie. Je n’en parle à personne et tente de me convaincre que l’on vit tous avec nos créatures, hantés par nos démons qui s’incrustent partout. Je pousse croche, mais m’épanouis sauvage et audacieuse. Aimante et aimée.»
L’autrice décrit l’anxiété, les troubles alimentaires, la haine du corps et l’infertilité grâce à une violence sensible. Larves de vie est un premier roman douloureux, fragile et inexorable.