Une enfant qui a mal à la gorge, en mal d’être vue. Une femme au ventre creux. Des taches d’encre, pour seules preuves de passage.
Dans Crever les eaux, Joanne Morency se rappelle l’enfant de peu de mots qu’elle a été, se souvient d’une mère attendrissante dont elle devenait parfois la mère. Revisite le désert d’une maternité inassouvie et la sensation qui en résulte de porter un corps au destin incomplet.
C’est par la voix de l’écriture qu’elle entreprend de crever les eaux pour arriver à une respiration nouvelle et ample, en accord avec l’immense paysage qui la soulève.