Peut-on survivre à la loi du silence ? Pardonner et se pardonner une plongée dans le néant ? En venir à comprendre et à aimer celle qu’aime celui qu’on aime sans en avoir le droit, celle qui nous hait ? À l’heure de Tinder et du polyamour, Chambres claires réinterroge la place de la liberté d’aimer et d’être aimé.e dans un univers à l’ouverture affichée, mais aux valeurs encore très judéo-chrétiennes.
Tout au long du recueil, la narratrice s’adresse ainsi à deux êtres blessés, à deux territoires sentimentaux et corporels bouleversés à jamais par le partage d’un amour. Et par la parole enfin permise, quelque chose de l’humanité semble pouvoir renaître : ” nous déshabillons nos corps en rêve parce que l’immense coule en nous comme l’espérance parce que nous sommes simples et nus comme le pain qui se partage “.