L’image qui circule sur les réseaux sociaux d’un tsunami menaçant une ville d’une grande vague où l’on peut lire COVID-19, suivi d’une seconde vague plus grande Recession, d’une troisième encore plus importante Climate change et finalement d’une vague sans commune mesure qui conclut cet effet de chaîne Biodiversity Collapse représente bien le sentiment d’angoisse de ce recueil. Bunkers fait référence tant à la construction militaire, bâtisse de défense souterraine qui protège en cas de catastrophe, qu’aux barrières que l’on crée pour se couper des bouleversements qui nous entourent.
Recueil de poèmes en prose, Bunkers explore les remparts que l’on érige en soi et contre soi dans une tentative de survie. Il se divise entre les fatigues universelles et intimes, entre les bouleversements écologiques du monde et les chutes du cœur. Les murailles de Bunkers protègent mais oppressent aussi. Bunkers creuse la perte des repères où la quête de l’équilibre est incertaine, où l’essoufflement mène à regarder ce qui brûle sans toujours pouvoir participer au sauvetage.
Malgré tout, c’est un appel à l’autre, une main tendue contre la solitude et le sentiment d’impuissance qui nous habitent tous.tes et chacun.es derrière nos propres murs.