La mort imminente de Thérèse fait remonter à la surface les dommages collatéraux des aléas de l’enfance des membres de la famille Combal. L’onde de choc, peu visible en apparence, fait pourtant son oeuvre.
L’auteure multiplie les points de vue narratifs pour brosser un portrait tout en nuances de cette fratrie à l’équilibre précaire. La traduction d’Hélène Rioux épouse avec justesse le rythme particulier propre à l’écriture de la poétesse Sina Queyras qui, avec Autobiographie de l’enfance, offre un roman empreint de lucidité et de compassion.
«L’histoire de l’enfance commence, bien sûr, par l’enfance. Cette enfance-là. Celle qu’elle ne cesse de revivre, celle qu’elle n’a jamais vraiment quittée. Ce n’est pas une enfance fantastique, elle n’a rien d’extraordinaire, rien de spectaculaire, vous n’y trouverez pas de conversations intellectuelles échangées en mangeant du macaroni au fromage, mais c’est quand même une histoire.»