Son amant meurt au milieu d’une tempête blanche de décembre. Sa veuve disperse les cendres aux quatre vents, la laissant seule, sans lieu. Elle aurait voulu que ses restes existent quelque part dans le monde des vivants, là où elle pourrait se prosterner jusqu’à lui, ensevelir ses os, son crâne sous les fleurs, labourer un champ, y faire pousser de l’or, des poèmes ; tout ce qui est précieux. Sur la stèle majestueuse, elle aurait écrit son nom jusqu’à ce que la pierre s’ouvre pour la laisser s’y engouffrer, ou jusqu’à ce qu’il se relève, avec son fameux sourire.
À travers un voyage qui la mène aux quatre coins d’un Mexique fantasmagorique, la narratrice lutte contre le temps dans la peur de perdre les prodigieux mystères que son amour a inscrits en elle. Elle le cherche parmi les morts, esprits parmi les esprits, pour qu’une trace de leur histoire persiste.
Originaire de l’Abitibi, Josée Bilodeau vit à Montréal. On lui doit, entre autres, On aurait dit juillet (2008) et Incertitudes (2010), parus tous deux aux éditions Québec Amérique. Parallèlement à son métier d’écrivaine, elle travaille comme réviseure au site Internet de Radio-Canada. Au milieu des vivants est son cinquième livre.