Anne Hébert, si tu veillais ma tristesse met en relation trois femmes : la mère littéraire, la mère biologique et l’autrice du livre. Celle qui découvrira le corps de sa maman, Nicole, allongé entre le salon et la cuisine, dans un état comateux duquel elle ne sortira pas. Pas d’adieu, pas d’accompagnement dans la maladie, le départ fulgurant qui blesse, choque et déclenche la colère. Comment réagir ? Comment s’en sortir ? Anne Hébert prend l’autrice par la main, c’est un contact physique et incarné ; Hébert devient corps littéraire. La mère biologique et la mère littéraire se lient d’amitié, portent la même frange, écrivent dans leur agenda, déposent des baisers, et deviennent ainsi des entités réconciliatrices et apaisantes. Le passé et le présent se mélangent, ainsi que la réalité et la fiction, la France et le Québec, la prose et la poésie. Nicole et Anne tiendront la main de l’autrice pour l’aider à traverser la mort. Un deuil personnel, et universel.